Le viol conjugal est-il le tabou ultime des violences faites aux femmes ?

La quatrième de couverture

du livre viol conjugale

s’avère très explicite

a savoir que dans le monde

seulement un viol sur dix

est condamnée pénalement 

a cause du tabou et de la honte.

c’est un sujet délicat d’autant

que l’approche thérapeutique

dois faire l’œuvre d’une expertise.

la justice elle même n’ayant pas encore 

les outils pour évalué le consentement.

on reviens donc sur ce contentieux

si tout étais amour

il n’y aurait plus

rien a aimer 

 

Selon des représentations bien ancrées dans les esprits, le viol est commis dans un lieu isolé par un inconnu violent et armé. Pourtant en France, 9 fois sur 10, la victime connaît l’agresseur et dans ce cas une fois sur deux, le violeur est le conjoint ou un ex-conjoint.

Depuis longtemps, le viol est considéré en France comme un crime. Le viol conjugal faisait exception. Le mari avait le droit d’avoir des rapports sexuels avec sa femme, y compris contre la volonté de cette dernière et par la force. Depuis la loi du 4 avril 2006, le code pénal reconnaît le viol entre conjoints comme un viol aggravé. Pourtant, les victimes portent rarement plainte et lorsqu’elles le font, les affaires sont souvent jugées, non pas en cour d’assises comme tous les crimes, mais au tribunal correctionnel.

Le viol conjugal est occulté par son invisibilité, lorsqu’il a lieu entre les murs d’un domicile commun. Comme les autres violences sexuelles, il laisse peu de traces visibles : ni bleu, ni plaie. Le viol conjugal, crime du quotidien, est à l’opposé du fait divers.

Peu propice aux raccourcis accrocheurs, le sujet est éclairé par les contributions d’un collectif multidisciplinaire associant médecins, psychologues, sociologues et juristes. Ce livre montre l’urgence d’un infléchissement des pratiques judiciaires.

[su_spoiler title= »Traduction « ]

[Musique]

bonsoir en trois ensembles dans le temps

du débat comme tous les soirs sur france

culture désormais entre 18h20 et 19

heures

[Musique]

à l’ordre du jour ce soir nous nous

posons une question difficile le viol

conjugal est il le tabou ultime des

violences faites aux femmes car alors

que la loi de 2006 modifié en 2010

reconnaît judiciairement parlant la

question du viol conjugale celui ci et

il est toujours sous déclarées par les

victimes quelles sont les raisons

historiques ou sociologiques qui

explique cette situation

comment chercheurs médecins personnels

de santé peuvent-ils s’approcher de

cette réalité sociale longtemps négligé

c’est ce que nous verrons avec nos trois

invités ce soir une historienne à

médecin légiste est une juriste qui tous

les trois ont travaillé sur les rapports

de sexe et les violences qui en sont

issus en particulier dans le cadre très

spécifique du couple patrick chariot

sera avec nous il est médecin légiste il

a dirigé un livre collectif à paraître

dans trois semaines désormais sur le

viol conjugal vos éditions du cnrs

audrey darsonville est avec nous elle

est professeur de droit pénal à paris-x

nanterre elle est co auteur de la loi

pénale et le sexe aux presses

universitaires de nancy et de les viols

dans la chaîne pénale et six listes

enberg est également avec toile et

historienne directrice d’études à

l’école des hautes études en sciences

sociales et vous avez dirigé styliste

engberg une histoire des sexualités à

livre collectif paru aux presses

universitaires de france c’était l’année

dernière

pour moi la violence est vraiment

l’inconnu qui vient qui vont prendre ils

vous laissent pas le choix dans la rue

dans 20 parties

une cage d’escalier

au sein d’un couple

être forcé 2 mai

j’arrivais pas à l’exprimer ce viol

mais

on n’y a pas de mot là dessus ça faisait

partie du quotidien d’avoir toujours

sakic est dans la bouche alors on ne

pouvait pas c’est difficile aussi

d’accepter soi même de se dire j’ai été

violée ah oui quelle honte

[Musique]

un extrait d’envoyé spécial c’était en

mars 2017 au moment du procès en appel

de son ex compagnon vanessa victimes de

viol conjugal témoignait donc pour

envoyé spécial et son compagnon étaient

également poursuivis par deux autres

femmes c’est un témoignage que vous

pouvez recueillir souvent patrick que

chariot vous êtes médecin légiste vous

avez donc diriger un livre collectif à

paraître d’ici peu de temps

sur la question du viol conjugale vous

vous trouver confrontés justement à

cette question en particulier avec ce

terme de honte qui est utilisé par

vanessa dans ce témoignage recueilli par

l’envoyé spécial de fès est tout à fait

représentatif de ce qu’on dise qu’on

rencontre quotidiennement et la honte et

la difficulté de de parler de ces

situations

elle met mal à l’aise en fait l’ensemble

des acteurs dire qu’à la fois les à la

fois les professionnels que sur les

professionnels du droit les policiers

des magistrats qui est vrai à traiter de

ces affaires mais aussi les

professionnels de santé

c’est beaucoup plus simple d’avoir une

victime a identifiés d’avoir des

empreintes génétiques à faire parler que

dans ce qui est

indicible ce qui ne devrait pas exister

et ce qui ne devrait pas exister

finalement parfois ça n’existe pas

puisque on n’en parle pas et donc ça

n’existe pas et c’est viol conjugal

audrey darsonville je rappelle que les

professeurs de droit pénal à nanterre et

que vous êtes co auteur d’ en

particulier de les viols dans la chaîne

pénale

cette question du viol conjugale en

matière justement de droit pénal c’est

quelque chose qui est arrivé tard dans

la perception justement de ce qui était

les viols et la spécificité du viol

conjugale

oui c’est arrivé relativement

tardivement la loi sur le viol elle date

de 1981 et dès 1982 pelletier à l’époque

ministre des droits de la femme qu’il a

vu quelles mises en place exactement et

dès 1981 en réalité la nouvelle

définition permettait de s’appliquer au

viol conjugal mais elle a été totalement

occulté par la jurisprudence par la

chambre criminelle et les premières

hypothèses de viol conjugal qui va être

la première hypothèse qui a été reconnue

en jurisprudence et 1992 donc pour les

juges ça a été quand même assez tardif

et le législateur ensuite a pris le

relais vous l’avez cité tout à l’heure

par une première loi de 2006 qui était

modifiée en 2010 dans laquelle ils

s’attachent bien a précisé dans la

définition du viol que le viol est

également possible quelles que soient

les relations entre l’auteur et la

victime y compris si l’auteur et la

victime sont unis par les liens du

mariage donc juridiquement c’est assez

récent mais aujourd’hui la loi

permettrait si elle était appliquée une

véritable répression du viol conjugale

nous allons discuter également pardon le

bâlois a même été plus loin parce

qu’aujourd’hui le viol conjugal est une

circonstance aggravante du viol le fait

d’avoir gagné un viol par un conjoint

concubin ou partenaire de pacs c’est une

circonstance aggravante

sylvie stenberg vous êtes historienne et

vous avez coordonné donc ce gros livre

paru l’an dernier aux presses

universitaires de france sur l’histoire

des sexualités historienne de l’époque

moderne

est-ce qu’il faut remonter justement à

cette époque moderne au xviie ou xviiie

siècle pour pouvoir justement trouver

les racines de ce dont on parle c’est à

dire cette impossibilité de parler de ce

viol conjugal est ce qu’il y a là une

vision historique qui nous

permettrait de comprendre pourquoi on

est humide eu tant de temps à aborder

cette question

oui c’est à dire qu’on peut on peut

toujours remonté disons pour montrer les

racines de ce qui ne va pas avancer

c’est évident que la notion même de viol

conjugal n’existe pas dans le droit

ancien que la question de savoir si

l’époux a le droit d’exiger par la

violence

éventuellement le devoir la dette

conjugale comme on dit en théologie

catholique un rapport ne se pose

pratiquement pas dans la loi maintenant

la théologie catholique elle-même a

quand même travaillé sur cette notion de

dette conjugales d’abord c’est une aide

qui est réciproque et ensuite elle a

travaillé sur une casuistique qui fait

que dans les manuels de confesseur même

très anciens

le fait de violer sa femme et quand même

n’est pas permis donc il faudrait pas

penser non plus que la notion de dette

conjugale ou celle qui prend le relais

ensuite quand le droit se sécularise de

devoir conjugal est un permis de violer

absolument pas donc voilà alors moi je

remonterai un peu plus tard je

remonterai un peu plus tard pour pour

dire que la conscience qu’il existe un

viol conjugal que ça peut exister n’est

pas une conscience récente

il ya eu dans les années 1880 à partir

des années 1880 toute une série d’écrits

de médecins et de romancière au premier

rang desquels vous pouvez placer feydeau

vous pouvez placer maupassant qui ont

beaucoup écrit et beaucoup d’écrits le

viol conjugal sous une forme qui est une

forme particulière et qui n’est pas

celle qui nous préoccupe aujourd’hui qui

est la nuit de noces est précisément

cette nuit noces assimilé à ce que

alexandre dumas fils appelait violent

légale a été dénoncée à partir des

années 1880 et au delà comme une forme

absolument

illégitime au fond de s’accaparer le

corps de son épouse donc bon encore une

fois dans l’histoire on peut puiser un

certain nombre d’enseignements mais je

pense que cet enseignement là c’est à

dire remonter aux années 1880 par contre

nous permet de comprendre que à partir

de cette période là dans la réalité

sociale et surtout dans les dents les

discours savants dans les discours

moreau et c’est la complicité sexuelle

la coopération sexuelles y compris pour

éviter d’avoir trop d’enfants devient

une norme et qu’elle est concurrente de

la norme patriarcale disons de la pleine

possession de l’époux sur le corps de

son épouse c’est parce que vous êtes de

juristes audrey darsonville est tout de

même on a souvent mise en cause par

exemple le code civil celui de napoléon

de 1804 comme étant à l’origine

justement de cette soumission qui était

le devoir de la femme de satisfaire ses

qui comprit sexuellement son époux mais

on s’aperçoit aussi que tout au long du

18e 19e siècle comme vient de le dire ce

qu’il vit stenberg et bien il ya des

nuances il ya même des juristes il ya

même des magistrats qui vont aller à

l’encontre du jugement de ce jugement là

et qu’ils vont mettre en place des

possibilités pour reconnaître ce qui se

passe véritablement au sein d’un couple

oui alors c’est d’autant plus vrai à

partir de l’instauration du droit au

divorce puisque dès lors que le divorce

devient légal il est évident que cette

idée du devoir conjugal ne peut plus

devenir un frein à la répression du viol

conjugale puisque si un des époux ne

consent pas aux relations sexuelles il

n’y a évidemment aucune autorisation de

forcer en consentement et il y a une

possibilité qui est de faire dissoudre

les liens du mariage

donc le ski est très compliqué c’est

qu’on a toujours associé ou entrer la

difficulté dans la lutte contre le viol

conjugal est lié à cette idée qui reste

très prégnante qu’il reste en devoir

conjugal mais à aucun moment le code

civil n’autorise à contraindre un

consentement qui n’a pas été donné par

le conjoint

l’idée d’ailleurs qui est présente aussi

dans la tête parfois des victimes que

vous croisez patrick chariot en tant que

médecin légiste puisque elles mêmes

peuvent dire le viol c’est dehors c’est

quelqu’un qu’on connaît pas moi je

savais pas je savais pas que ce qui

était en train de m’arriver dit l’une

d’entre elles eh bien c’était un viol

alors c’est que ça se passait au sein de

mon propre couple ça ça arrive

fréquemment quand on reçoit des

personnes qui ont qui ont choisi ou qui

ont pu enfin parler de violences

physiques donc extra génitales ils ont

qu’elles subissent et il faut qu’on leur

pose nous mêmes la question mais est-ce

qu’il ya eu aussi des des rapports

contre 1 et là elles n’en parlent pas

spontanément etc si on va chercher

disons cette information que l’on n’ait

maui et sans pour autant que qu’elle

puisse dénommé ça un viol

même si mon même si on leur explique et

donc après les ya un travail qui est

qu’à faire aussi quand vous parlez de

travail c’est véritablement un travail

où il faut aller chercher la parole de

la victime peut être encore plus loin

que pour d’autres cas de viols par

exemple parce que justement elle a

parfois intégrer toutes ces données qui

sont des données qui se trimballe dans

l’imaginaire collectif il faut passer au

delà de cet imaginaire collectif qui

d’ailleurs est le même imaginaire qui

fait que policiers gendarmes ou parfois

jurés lorsque ces questions arrivent

devant un tribunal d’assises et bien

peuvent dire mais est ce que c’est

vraiment un viol etc etc

voilà et c’est ça ça concourt à cette

invisibilité à la fois l’invisibilité le

elle tient aux lieux habituels qui à

dire c’est à dire un lieu privé où ou

personne n’accède à part les deux

protagonistes

et puis le fait que dans la majorité des

viols il n’y a pas de signes de fin de

lésions traumatiques visible et que donc

un viol conjugal qui est qui va être à

peu près enfin visible pour la justice

ça sera le viol conjugal accompagnés de

violences physiques corporelle est donc

là ça devient plus facile à traiter pour

un policier pour un magistrat passé plus

facile à comprendre et y compris aussi

pour un professionnel de santé

s’il estime que c’est une question

d’ailleurs qui s’est toujours posée

puisque au 19e siècle

on voit des magistrats des publicistes

des essayistes chiisme est ce que la

justice va pouvoir se mettre au bord du

lit à l’endroit où elle n’a pas à être

puisque cette un domaine privé ces

listings

oui c’est un domaine privé et c’est

surtout et ça je pense que c’est une

notion qu’on a peut-être oublié depuis

les grandes réformes des années 1970

c’est précisément la réforme du code

civil c’est que la sexualité conjugale

c’est une sexualité légitime elle est

légitime donc à l’intérieur de cette

sexualité conjugale il y a des des

bornes à ne pas franchir

disons plutôt disons du domaine du

confesseur du directeur de conscience

éventuellement de la famille mais pas

forcément

du magistrat et le 1d une des grandes

questions juridiques enfin qui a présidé

à loi de la loi de 1981 sur le viol

c’est de rompre avec cette logique

le viol est liée à une sexualité

illégitime et en fait de gastes aurait

cette belle façon de voir une nouvelle

façon de voir ça n’est pas une question

de légitimité ou d’illégitimité des

relations sexuelles c’est une question

d’ atteinte à la personne pendant

l’hiver sont ville simplement pour

revenir sur le caractère invisible du

viol conjugale

ce qui est aussi assez paradoxal c’est

que aujourd’hui toutes les études le

démontrent les violences sexuelles elles

sont très majoritairement commise par le

cercle restreint terre le cercle

familial et on reste encore dans cette

idée que ça démarre et le reportage que

vous avez évoqué d’une image d’un viol

commis par un inconnu qui en réalité ne

reflète absolument pas la réalité des

viols perpétrés en france et aujourd’hui

la très grande majorité sont commis par

des auteurs qui sont dans le cercle

intrafamiliales donc il ya vraiment un

paradoxe dans ce côté invisible du viol

qui montre que c’est davantage une

construction sociale sociologique que

véritablement un problème de droit pur

puisque la loi

a les outils pour réprimer le viol

conjugal alors je ne sais si la parole

d’un premier ministre comme celle

d’edouard philippe aujourd’hui donc pour

le début de ce grenelle des violences

conjugales pourrait porter il n’a pas

évoqué directement dans sa conférence de

presse et soeurs dans sa discussion cet

après midi à matignon

cette question du viol conjugale mais il

a tout de même évoqué la place que

prenait le couple justement dans cette

vision des violences donc faites aux

femmes les violences conjugales

ce ne sont pas des disputes de couple ou

les torts sont partagés

c’est bien souvent un processus

d’emprise sexistes tellement ancrée dans

nos mentalités dans nos pratiques que

certains hommes certains se sont

habitués à une forme d’impunité

je ne croyais pas avoir à dire cette

phrase un jour dans une grande

démocratie comme la nôtre on paye des

lumières mais certains hommes n’arrivent

pas encore à supporter que leurs

compagnes existe autrement que pour eux

l’empreinte et l’emprise sexistes c’est

quelque chose de très important que de

penser en termes de d’emprise justement

patrick chariot oui le processus dans

prix c’est un élément un élément

important dans la

dans la compréhension du phénomène des

violences conjugales dont le dont le

viol fait partie c’est à dire que c’est

un élément qui va qui va majorer le

majoré l’emprise c’est à dire que les

les violences

les violences physiques les violences la

contrainte économique

et puis pour asseoir une domination dans

certaines situations pas tout bien sûr

cette emprise inclut la sphère la sphère

sexuelle

oui parce que dans votre livre clair

colbert qui contribuent à ce livre sur

les violences conjugales qui va sortir

d’ici trois semaines aux éditions du

cnrs dit que le viol conjugal a cette

particularité de ligne et l’autre en

tant que sujet et pas simplement comme

assouvissement des pulsions c’est à dire

que l’idée même que c’est ce sujet

appartient complètement à celui qui

domine à l’intérieur du coupé quelque

chose de très présent est ce que vous

êtes d’accord dre l’art sans lui avec

cette idée alors tout à fait c’est

d’ailleurs là en fait c’est la logique

de la loi de 1981 d’ailleurs sur le viol

et pas uniquement sur le viol conjugal

puisque la logique de l’infraction de

viol

ça n’est pas de sanctionner ce qu’on

pourrait penser une atteinte à

l’intégrité

mais c’est d’abord de sanctionner une

atteinte à la liberté sexuelle ses nerfs

à la liberté 2 consentir donc c’est

vraiment une attente qui est une

atteinte aux droits de la personnalité

avant d’être ce qui n’exclut pas

évidemment mais avant d’être une

atteinte à l’intégrité physique et cette

question du consentement on peut la

faire remonter historiquement assez loin

pour pouvoir comprendre justement

comment elle elle est mise en place et

comment elle permet pendant longtemps à

certains hommes de dominer à l’intérieur

du couple leurs compagnes assassinat

mais c’est une question extrêmement

difficile que vous posez extrêmement

difficile parce que extrêmement

difficile parce qu’il ya une polysémie

totale du mot qu’on sente et

consentement si je remonte assez loin

consentement ça renvoie à consentement

mutuel et consentement mutuel c’est la

promesse mutuel que se font les époux de

d’avoir vie commune

bon et ce consentement mutuel il est au

départ de leurs relations

ce qui explique qu’ il va il est au

départ et il vaut pour la vie dans une

perspective d’indisponibilité du mariage

chrétien il faut pour la vie et donc ça

c’est quelque chose qui est à

l’arrière-plan certainement mais il

faudrait le travail et travailler bien

sûr à l’arrière-plan de cette idée que

c’est difficile de qualifier un viol

commis à l’intérieur d’un couple de viol

précisément parce que le consentement il

se fait pour la vie il se fait par

promesses mutuelle et c’est un sacrement

plus donc pour toute une partie disons

pour une grande partie de l’histoire et

pour une partie de nos contemporains qui

sont engagés dans ce genre de lien c’est

c-17 une acception du consentement et

après il ya d’autres exceptions du

consentement qui coexiste avec celui là

y compris dans le droit ancien donc le

viol c’est effectivement une violation

du consentement de la personne dans un

autre sens

et puis l acception que je dirais plus

libéral et plus subjective du

consentement qui valent pour un acte

précis bon c’est un peu le principe de

la loi suédoise suivant laquelle on doit

absolument consentir à chaque acte

sexuel voilà donc face d’eux lâche et au

départ de chaque acte sexuel pour éviter

les abus les viols etc et donc on

navigue entre des acceptions différent

de ce mot concernant patrick chariot et

on a même à l’opposé

le consentement en matière médicale dont

on dont on admet maintenant qu’il a pris

unanimement que il ne vaut non seulement

que pour un type d’acte mais qu’un

instant donné à dire que le patient peut

légitimement retirer son consentement à

tout acte quel que soit le quel que soit

le moment même s’il est sûre s’il va

être endormi c’est sur la table

d’opération

et donc ça fait effectivement c’est

cette polysémie du consentement qui rend

cette question complexe

est-ce que c’est cela aussi audrey

dassonville qui peut expliquer cette

soudaine clarations dont je parlais au

départ alors je ne suis pas certain que

ça puisse expliquer endroit la

sous-déclaration puisqu’en fait le droit

n’a connaissance du viol que son gain

quand il a été déclaré non mais je fais

par contre il est très clairement au

coeur de la difficulté à poursuivre et à

condamner le viol conjugal

parce que l’infraction de viol suppose

de démontrer le défaut de consentement

or dans la relation conjugale le défaut

de consentement va s’avérer plus

compliqué à démontrer c’est ce que vous

avez rappelé tout à l’heure lorsque le

viol est accompagné de violences

physiques le défaut de consentement est

assez facilement établi mais lorsqu’il

est et c’est la plupart du temps ce qui

se passe lorsqu’il est utilisé par le

biais de la contrainte la contrainte

morale elle est en termes de preuves

difficile à établir

et dans un couple elle l’est encore plus

en raison justement de ce postulat

initial qui est un consentement qui

avait été donné au départ de la relation

france culture

le ton du débat emmanuel laurentin le

temps du débat ce soit entre 18h20 et

19h sur france culture traite d’une

question difficile de viol conjugal est

il le tabou ultime des violences faites

aux femmes

quand on lit les témoignages que vous

avez recueillis dans cette longue

enquête que vous avez commencé en 2008

je crois à bondy où vous êtes en tant

que médecin légiste

patrick chariot et qui continue encore

aujourd’hui quand on lit ces témoignages

de femmes qui sont parfois surprise

elle-même de faire ce pas est d’avouer

que l ont subi un viol conjugal on est

très écoeuré par ce qui se passe parce

qu’on voit effectivement la façon dont

l’emprise dont on parlait tout à l’heure

se met en place à l’intérieur d’un

couple et dont il est si difficile de

sortir parce que parce que les voisins

parce que la famille parce que le grand

dira-t-on parce qu’on a justement donné

son consentement au tout départ à cette

relation il ya déjà très longtemps et on

n’arrive pas à en sortir patrick chariot

pourriez continuer la liste par une

parce que l’entourage parce que les

voisins parce que la police parce que le

médecin ou le psychologue à qui on en

parlera est-ce qui va comprendre

on comprend déjà pas forcément soi même

ce qui se passe à part qu’on est con est

perdu est donc en parler à autrui

on a honte de soi même c’est encore

encore plus difficile que dans une

situation qu’on appelle qu’on peut

appeler de bonnes victimes qui est celle

qui va avoir des choses à montrer des

débuts des blessures ddd traces

d’utilisation d’une arme ou ou des

circonstances particulières comme celle

dont on parle et qui sont minoritaires

qui est celle du viol ou de la création

par un inconnu

ça c’est bien plus simple et puis on

traverse en ville il ya cette idée ou au

bout du compte que tout cela va le plus

souvent en correctionnelle assez

rarement ou pénales qu’est-ce qui

explique ça justement le correctionnel

était le pénal a quand même

mais alors les les explications elles

sont multiples nous dans l’étude que

nous avons menés sur l’île est imminente

ce que l’on a pu constater en réalité

c’est que très souvent lorsqu’elles les

dénoncer ce qui déjà est assez rare

lorsqu’il et dénoncer le viol conjugal

s’inscrit dans un continuum de violence

conjugale c’est très souvent les

victimes déposent plainte pour des

violences conjugales est comme ça a été

dit au fur et à mesure les policiers

vont découvrir qu’ils aient aussi des

actes de viols et la plupart du temps la

justice va tous traités sous la

qualification de violences conjugales et

le viol disparaît en réalité sous cette

qualification à ce qui est très

problématique parce que sauf violence

extrêmement violente et entraîné des

préjudices très très lourd pour les

victimes la plupart du temps les

violences sont des délits dont qui

relève du tribunal correctionnel alors

que le viol est un crime et relèvent

normalement de la cour d’assises donc en

dissimulant le viol parmi toutes les

violences et on le faisant passer comme

une violence enfin en tout cas comme une

autre violence mamie les violences eh

bien ça permet tout simplement de le

correctionnalisé et ça ne lui donne pas

son véritable seuil de gravité qui est

dans la loi un crime et qui n’est pas un

délit donc c’est souvent le processus

que nous on a pu observer dans les

dossiers et quand on mène un travail de

recherche quand vous le faites avec les

chercheurs et chercheuses qui sont dans

ce livre sur le viol conjugal patrick

chariot y un travail de recherche

nécessite justement de distinguer de

comprendre comment ça se passe à

l’intérieur d’un couple par exemple

encore formé d’un ex

conjoint qui a qui a quitté le domicile

conjugal mais qui revient parfois pour

violer son ex compagne entre concubins

et non pas entre entre hommes et femmes

mariées etc etc tout cela ça doit être

difficile étant donné le peu de

représentations le peu de nombre de gens

qui déclare de finir par faire des

catégorisations en l’occurrence que vous

faites dans le livre collectif que vous

allez diriger patrick chariot en fait le

point de départ était pratiquement

judiciaires et juridiques le point de

départ de cette étude c’est à dire qu’on

sait on voyait bien que il y avait au

sens de la loi une viol aggravé le viol

conjugal au sens de la pratique

judiciaire un viol qui ressemblait un

viol atténuée et donc le point de départ

de l’étude ça a été de faire la part des

choses

est-ce qu’on a des est-ce qu’on aurait

des raisons médicales ou psychologiques

ou en termes de réaction sociale est-ce

qu’on aurait des raisons de considérer

que le viol conjugal est un vieux

l’atténuer est ce qu’on a ce qu’on a

trouvé dans cette dans cette étude qui

se confirme la con fil des eaux fil des

années très très largement c’est on n’a

aucun aucun signe de gravité moindre

dans les viols conjugaux que dans les

autre viol qu’il ya plus souvent des

violences physiques extra génitales des

violences répétées des des conséquences

psychologiques extrêmement grave des

réactions sociales perçues par très

négativement et donc on n’a aucune

raison médicale psychologique ou sociale

on était un peu récurrent sociales

perçues de considérer que le viol

conjugal est un viol atténuée et en

revanche qui serait il devrait bien être

considéré comme un viol aggravé et

pourtant il y a eu des campagnes qui ont

été lancés en 2011 par exemple la

campagne du collectif des féministes

contre le viol avait lancé une première

campagne télévisée sur ce viol conjugal

en écoute une femme elle doit répondre à

toutes les envies de son mari c’est ça

le devoir conjugal

et puis elle peut rien dire avec les

enfants qui dorment à côté où elle reste

plaindre j’ai été violée par mon mari

t’imagines une femme sans son mari rien

et le sexe c’est humain alors sait où il

veut quand il veut

ne laissez plus votre conjoint

s’exprimer à votre place

le viol conjugal est un crime 0 800 05

95 95

nous pouvons vous aider vous devrez

faire sans lui est ce que ce genre de

campagne comme d’ailleurs la présence

dans des films de grande diffusion des

séries dans mad men par exemple on

assiste donc cette grande série

américaine qui a été diffusé quelques

temps un viol conjugal dans un bureau

d’une des des personnes qui qui est une

des héroïnes de mad men on a vu ça aussi

pour plus belle la vie le feuilleton de

france 3 où cette question a été posée

est-ce que ça ça peut servir justement

faire émerger la parole de la part de

personnes qui ne pensaient pas justement

avoir vécu question du viol conjugale

oui évidemment ces campagnes de

sensibilisation où la présence dans des

séries connu ça sert évidemment à faire

passer un message pour les victimes

c’est à dire à donner un démo aux

victimes sur la réalité de ce qui s’est

produit

je pense que la difficulté elle est

après les victimes qui arrivent à mettre

des mots sur ce qui s’est passé et qui

franchissent les pas d’un commissariat

c’est ce qui se passe après qui est

problématique parce que si vous ont fait

une campagne de sensibilisation mais que

derrière l’accueil ne sont pas l’accueil

judiciaire en tout cas ne suit pas ou

que le parcours devient un vrai état

parcours de combattant pour un résultat

qui est souvent très déceptif qui est

une correctionnalisation je trouve que

c’est un peu vain enfin c’est à dire que

donner l’espoir aux victimes que les

pouvoirs publics prennent en

considération le viol conjugal quand on

voit la réalité judiciaire nous dans

l’étude qu’on a mené alors ça n’a pas la

prétention d’être exhaustif puisque

c’était sur une année deux juridictions

on a aux assises 0 viol conjugal il y en

a pas un seul qui allait jusqu’aux

assises ils sont tous passés en

correctionnelle donc il ya un vrai

problème effectivement d’appréhension

par la justice par le corps judiciaire

dans son ensemble de la réalité du viol

conjugale

sylvie steinbach vous êtes historienne

et en particulier histoire de ce qu’on

appelle le genre cette question ce

nouvel outil pour l’historien pour le

sociologue pour l’anthropologue et le

genre justement

cette nouvelle façon de voir les

rapports de sexe dans les sociétés

est-ce que cela permettrait justement de

de renouveler le regard porté sur ce

viol conjugal dont on parle depuis le

début de cette émission

moi j’ai l’impression que ça l’a déjà un

petit peu renouvelée dans le sens où bon

sens en avoir très sûr que ces questions

mais dans les ouvrages qui va paraître

là il ya en particulier l’intervention

d’elisa herman qui est sociologue et qui

a travaillé sur des associations qui se

charge des victimes

et elle rappelle au début de son article

que les associations ont eu des

instructions qui sont majoritairement

d’inspiration féministes ont eu des

trajectoires différentes en fait en gros

il ya les associations qui se sont

spécialisés dans le viol bon précis

particulièrement après le grand procès

d’aix en provence en 1978 et puis les

associations qui se sont spécialisés

dans la question des violences qu’on

appelait domestique ou la thématique

qu’on disait des femmes battues il ya

pas si longtemps et qu’au fond de

prendre les choses comme un continuum de

ne pas séparer de pas séparé est

question de la loi linguistique de pas

forcément systématiquement caractérisé

violences psychologiques les coûts et

puis la sexualité comme étant trois

choses totalement disjointes qui n’ont

pas les mêmes explications qui n’ont pas

les mêmes causes mais de les faire

entrer dans des explications alors après

qui sont en manque d ben c’est pas mais

dans des explications et en particulier

en terme de pouvoir sur l’individu sur

la personne

et de domination je pense que oui

effectivement ça ça contribue déjà d’une

certaine façon à faire rentrer le viol

conjugal dans la sphère de ces violences

faites aux femmes en général

dans votre livre collectif que vous avez

dirigé patrie chariot qui paraîtra d’ici

peu aux éditions du cnrs

il ya un article spécifique sur la

question des violences à l’intérieur du

couple homosexuel alors c’est encore

plus difficile à percevoir ni de vous

parce que c’est le nombre de 2k est

encore moindre que de cas déclarés est

encore moindre que celui des du viol

conjugale hétérosexuels mais néanmoins

ça vaut la peine de se pencher sur ce

cas spécifique dites vous oui le

l’intérêt aussi de consacrer un ouvrage

à cette question c’est d’éclairer le

d’éclairer ce que personne ne souhaite

voir donc de distinguer le lait les

violences sexuelles dans le couple

homosexuel de les distinguer les

violences par ex conjointe des violences

par conjoint actuel

ça permet de nous sommes que ça permet

de sensibiliser l’ensemble des acteurs

aux formes que peut prendre ce viol

conjugal et j’irai plus loin que les

interventions précédentes c’est à dire

qu’il ya aussi une sensibilisation

certes deux des victimes potentielles

aux auteurs potentiels m’aider mais

aussi des professionnels de santé c’est

à dire que quand on quand on intervient

à peine vous même médecin légiste et que

échu au travail et à la fac de médecine

de bobigny

quand on intervient devant des étudiants

en médecine et qu’on leur parle du viol

conjugale leur première réaction c’est

aussi de dire ah bon mais ça existe et

donc ce sont deux ce sont les futurs

intervenants de première ligne auquel

auront à faire les

les personnes victimes de ces actes et

parmi les professionnels de la justice

c’est la même chose et ce qu’il ya la

même réaction quand on enseigne à des

jeunes juristes

ah bon ça existe ça exactement la même

réaction oui c’est vrai pour le

quotidien juristes ce qui révèle très

clairement qu’il ya un besoin

d’information et de connaissance qui est

extrêmement important et notamment alors

pour la formation des médecins et pour

la formation de enfin nous à la fac de

droit en forme de futurs magistrats

policiers avocats et donc la formation

est absolument indispensable sur ces

questions mais qu’est ce que vous leur

dites justement pour leur faire prendre

conscience que cette question est une

question importante qu’il faut là là là

réhaussé dans leur propre formation

parce qu’ils auront à faire justement a

de plus en plus de déclarations de plus

en plus de femmes et parfois d’hommes

qui viendront devant eux pour pouvoir

parler de ces questions là c’est

exactement ça c’est à dire que de façon

plus générale sur toutes les violences

sexuelles la problématique aujourd’hui

elle est que c’est devenu un contentieux

de masse c’est à dire que devant les

juridictions pénales c’est aujourd’hui

un des contentieux les plus importants

dans quelle que soit la sphère

professionnelle dans monde judiciaire

dans laquelle ils se trouveront ils

seront confrontés massivement à cette

question donc il faut impérativement se

former à ces questions là et c’est

question d’évolution du doigt puisque on

a vu que ce drone avait été assez tardif

à se mettre en place que ces

législations date des années 2000 quand

on regarde internationalement ce qui se

passe au vert sans vie lisse qu’on peut

comparer à d’autres pays qui auraient

été plus vite pour mettre en place ces

législations qui aurait d’une certaine

façon quelque chose à nous dire de neuf

sur ces questions là d’un art semble en

tout cas sur les violences sexuelles et

pas uniquement sur la sphère conjugale

mais sur les violences sexuelles et on a

beaucoup à apprendre de certains pays et

notamment par exemple du canada qui a

une législation qui est très

certainement beaucoup plus en avance que

l’anneau qu’est ce que ça veut dire il

est en avance notamment eux ils n’ont

pas du tout le même réflexe sur le

consentement qui est nous vraiment l’un

d’eux

le problème principal pour la justice et

cette question du consentement est

plutôt du défaut de consentement qui est

extrêmement compliqué parce qu’on

demande aux victimes de prouver qu’elle

n’était pas consentante ce qui est très

souvent absolument impossible alors que

le canada une approche qui est tout à

fait différente puisque l’ approche est

celle que c’est l’auteur qui doit

prouver que la victime était consentante

donc ça change totalement la logique

la démarche est totalement différente

mais je suppose que c’est aussi lié à

une évolution de la société canadienne

qui n’est pas la même que la nôtre et

qui est beaucoup plus sensibilisés

notamment aux droits des femmes depuis

plus longtemps et plus je pense plus

avancés que nous sur ces questions là et

puis on sait par exemple que le day trip

comme on dit aux états unis donc ce

violent qui intervient au moment d’une

rencontre d’un rendez vous etc etc

par exemple a été très rapidement mises

en oeuvre dans le délai les années 1970

c’est ce que dit en l’occurrence dans

votre livre je crois c’est alice de bush

qui en parlent en comparant justement le

cas français au cas américain évidemment

ce n’est pas la même chose en france

patrick charrier howie le on souffre de

l’absence d’une expression comme le day

trip en français parce que elle et elle

est très parlante et elle mais elle met

en avant

justement que dave c’est le rendez vous

oui non et demie en sauvant la grand la

grande place du viol par une personne

connue et donc donc ça met de côté ça

met de côté le les clichés du violeur

inconnue dans un parking

donc en ce n’est pas directement lieu

conjugales mais mais on s’en approche

sylvie stenberg sur ces questions la

recherche avance on a compris en termes

juridiques en terme médical aussi est ce

que en histoire par exemple il y à des

travaux qui sont en train d’être mises

en oeuvre dans cette perspective

d’histoire du genre en particulier pour

pouvoir approcher ces questions là comme

ceux de victoria vannes oc i dernière

intervient dans le livre de dirigée par

patrick chariot qui a écrit la paix des

ménages

est ce que il ya d’autres travaux dans

ce domaine là pour pouvoir réfléchir à

cette question du consentement de du

couple et du viol qui peut intervenir au

sein du couple

bon alors récemment je me suis intéressé

à ces questions je me suis dit y’a rien

qui aille

et en fait en faisant une biographie

cheville a quand même beaucoup de choses

après sur la question du viol conjugale

la grande

le grand problème qui se pose aux

historiens c’est de jouer entre une

définition analytique de la violence

c’est à dire la définition vernaculaire

et la définition que nous avons qui

inclut en particulier la question des

conséquences physiques psychiques etc

sur les personnes qui est en fait une

définition récente et puis le fait que

dans le passé et bien ces définitions

n’existait pas et l’incrimination

elle-même n’existait pas et donc on peut

travailler sur des abus ce que je disais

tout à l’heure c’est à dire sur le fait

que sa tombe d’abus et est réprimé ou au

moins étaient condamnés très

difficilement quand même sur des vraies

incrimination et des procès en

particulier merci à tous les trois donc

merci a vous audrey darsonville est

revenu avec nous pour nous parler en

tant que juriste de ces questions de

viol conjugal je rappelle que votre

livre donc que vous avez dirigé patrick

chariot s’intitule le viol conjugal avec

une préface de l’excellente historien

georges vigarello c’est au cnrs éditions

qui était d’ailleurs un historien du

viol il veut écrire une histoire du

violet puis que votre histoire des

sexualités dirigé par vous sylvie

stenberg est paru très récemment avec

christine bard sandra bohringer gabriel

houbre et didier lett aux presses

universitaires de france merci à tous

les trois

[Musique]

[Applaudissements]

[Musique]

c’était le temps du débat remerciements

à toute notre équipe chloé cambrelin

faniry shereni by hugo bourcier et

louise andrée à la technique aujourd’hui

pascale beaudin à la réalisation

marie-laure s’il voulait

[Musique]

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