L’amour universel – Abdu’l-Bahá

quand on cherche a qualifié l’amour

il deviens quantitatif a la place de qualitatif

pour exprimé l’amour dans ça magnificence

il faut traité tout homme en tant qu’égaux

  

Chapitre 9 : L’amour universel

« Mon but dans la vie est de transmettre de mon mieux le message de Krishna à l’humanité.  » Abdu’l-Bahá répondit:

« Le message de Krishna, c’est celui de l’amour. Tous les prophètes nous ont transmis le message de l’amour.

Aucun d’entre eux n’a jamais considéré la guerre et la haine comme des bienfaits. Tous s’accordent à déclarer que l’amour et la bonté sont préférables. « 

L’amour se manifeste non seulement par des paroles qui, seules, n’ont aucun effet, mais par des actes.

Pour que l’amour puisse manifester son pouvoir, il lui faut un objet, un instrument, un mobile. L’amour peut s’exprimer de bien des manières: amour de la famille, du pays, de la race.

Il y a l’enthousiasme pour un parti politique ou encore l’esprit de solidarité dans le service; tous sont des moyens de manifester le pouvoir de l’amour.

Sans eux, il ne serait ni visible, ni perçu, ni ressenti, demeurant à la fois inexprimé et caché.

Le pouvoir de l’eau apparaît de différentes façons: elle apaise la soif, elle fait croître le grain, etc. L’une des propriétés du charbon devient visible dans le gaz d’éclairage, tandis que la lumière manifeste un des pouvoirs de l’électricité.

S’il n’existait ni gaz ni électricité, les nuits resteraient obscures sur la terre. De même, il est nécessaire d’avoir recours à un canal, une raison, un objet, un mode d’expression pour manifester l’amour. Il nous faut trouver le moyen de répandre l’amour parmi les hommes.

L’amour est illimité, infini et sans borne. Les choses matérielles sont limitées, circonscrites, finies. Il est impossible d’exprimer l’amour infini d’une manière adéquate avec des moyens limités.

L’amour parfait a besoin d’un intermédiaire désintéressé, absolument libre de toute entrave.

L’amour de la famille est limité, les liens du sang ne sont pas les plus forts. Il arrive fréquemment que les membres d’une même famille soient en désaccord et même se haïssent.

L’amour de la patrie a ses limites: l’amour d’un pays, capable d’engendrer la haine des autres pays, n’est pas parfait. De plus, les compatriotes ne sont pas exempts de querelles intestines.

L’amour de la race est limité; bien que manifestant une certaine union, celle-ci est insuffisante; l’amour doit être libre de toute restriction. Aimer sa propre race peut signifier haïr toutes les autres, et même entre eux, les gens de même race se détestent souvent.

Les alliances politiques sont fortement entachées par la haine des partis; ce genre d’amour est très borné et incertain.

Le sentiment de solidarité dans le service pour un intérêt commun est également sujet à fluctuation: de fréquentes compétitions s’élèvent, conduisant à la jalousie et, à la longue, la haine prend la place de l’amour.

Il y a quelques années, la Turquie et l’Italie pratiquaient une politique d’entente amicale; maintenant elles sont en guerre. Tous ces liens d’attachement sont imparfaits. Il est évident que ces liens matériels limités sont insuffisants pour exprimer l’amour universel d’une manière convenable.

Que tous soient unis par cette divine puissance d’amour ! Que tous s’efforcent de se développer à la lumière du Soleil de Vérité et, reportant cet amour éclairé sur tous les hommes, puissent leurs coeurs s’unir si étroitement qu’ils vivent à jamais dans la splendeur de cet amour sans limite.

N’oubliez pas les paroles que je vous adresse pendant mon court séjour à Paris.

Je vous encourage fortement à ne pas laisser vos coeurs enchaînés par les choses matérielles de ce monde; je vous adjure de ne pas demeurer allongés complaisamment sur le lit de la négligence, prisonniers de la matière, mais bien de vous lever et de vous libérer de ses chaînes.

Le monde animal est esclave de la matière; à l’homme, Dieu a donné la liberté. L’animal ne peut échapper aux lois de la nature, tandis que l’homme peut dominer celle-ci, car il la contient et il peut s’élever au-dessus d’elle.

La puissance de l’Esprit saint, éclairant l’intelligence de l’homme, lui a permis de découvrir les moyens d’infléchir bien des lois naturelles selon sa volonté: il vole à travers les airs, vogue sur la mer et peut même se déplacer sous les eaux.

Tout ceci prouve que l’intelligence de l’homme lui a permis de s’affranchir des limitations de la nature et de résoudre bien des mystères.

Jusqu’à un certain point, l’homme a brisé les chaînes de la matière. L’Esprit saint donnera à l’homme des pouvoirs supérieurs à ceux-ci, si seulement ses efforts tendent à la spiritualité et s’il essaie de mettre son coeur à l’unisson de l’amour divin infini.

Quand vous aimez un membre de votre famille ou un compatriote, que ce soit avec une étincelle de l’amour infini. Que ce soit en Dieu et pour Dieu.

Aimez toute personne en qui vous trouvez les attributs de Dieu, qu’elle soit de votre famille ou non. Versez la lumière d’un amour sans limites sur tous ceux que vous rencontrez, qu’ils soient de votre pays, de votre race, de votre parti politique, ou qu’ils soient de toute autre nation, race ou nuance d’opinion.

Le ciel vous assistera dans votre tâche, tandis que vous rassemblez les peuples épars à l’ombre de la tente suprême de l’unité.

Vous serez les serviteurs de Dieu, résidant près de Lui. Vous serez ses divins assistants dans le service, secourables à tous. Toute l’humanité ! Chaque créature humaine !

N’oubliez jamais ceci ! Ne dites pas: C’est un Italien, ou un Français, ou un Américain, ou un Anglais; retenez seulement que c’est un fils de Dieu, un serviteur du Très-Haut, un homme.

Ce sont tous des hommes. Oubliez les nationalités. Au regard de Dieu, tous les êtres sont égaux.

Ne pensez pas à vos capacités limitées; l’aide de Dieu vous sera donnée. Oubliez-vous vous-mêmes. Le secours de Dieu viendra sûrement. Lorsque vous ferez appel à la grâce de Dieu, prête à vous fortifier, votre énergie sera décuplée.

Regardez-moi ! Je suis si faible; cependant la force de venir jusqu’à vous m’a été donnée, à moi pauvre serviteur de Dieu, pour me permettre de vous transmettre ce message. Je ne serai pas longtemps avec vous.

Il ne faut jamais considérer sa propre faiblesse. C’est la force de l’esprit sacré de l’amour qui donne le pouvoir d’enseigner. La pensée de notre propre faiblesse ne pourrait que nous désespérer.

Il nous faut porter l’attention plus haut que toutes les pensées de la terre, nous détacher de toute idée matérielle, et aspirer ardemment aux choses de l’esprit;

nous devons fixer nos yeux sur l’éternelle et généreuse miséricorde du Tout-Puissant qui rendra nos âmes heureuses d’obéir avec joie à son commandement: « Aimez-vous les uns les autres ».