[Hors-série] C’est quoi l’amour, maîtresse ? | 5/5

 La comparaison des approches éducatives en France et en Suède

révèle des différences culturelles dans la gestion de la violence et l’éducation des enfants.

Ce texte offre une perspective approfondie sur l’importance de l’éducation relationnelle

et la nécessité d’un soutien éducatif adapté.

Le texte aborde la question des stéréotypes de genre à l’école et de leur impact sur les enfants. Il souligne que l’école n’est pas toujours neutre dans son traitement des élèves, en fonction de leur genre. Par exemple, certains enseignants peuvent séparer les élèves en fonction de leur sexe et perpétuer ainsi des stéréotypes, considérant les garçons comme plus agités et moins travailleurs, et les filles comme plus calmes et plus studieuses. Cela peut conduire à encourager davantage les garçons et à stimuler moins les filles, créant ainsi des inégalités. L’éducation a pour mission de promouvoir l’égalité des chances entre les filles et les garçons, et de prévenir les préjugés sexistes et les violences faites aux femmes. Il est donc nécessaire de remettre en question ces stéréotypes et de promouvoir une éducation mixte qui favorise l’égalité des genres.

Le syndrome de Pygmalion se réfère à l’effet qu’a l’attente et la perception d’un enseignant sur les performances d’un élève. Si un professeur croit qu’un élève est brillant en géométrie, il y a de fortes chances qu’il le devienne, et vice versa. Cela contribue à expliquer pourquoi les filles manquent souvent de confiance en elles et n’osent pas s’orienter vers les filières scientifiques, même si elles obtiennent de meilleurs résultats. De plus, les garçons ont souvent moins d’ambition pour les métiers du soin, considérés comme féminins. La société a tendance à reprocher aux éducateurs de vouloir conditionner les enfants selon des stéréotypes de genre, en encourageant par exemple les garçons à jouer avec du rose et en dissuadant les filles de pratiquer des activités traditionnellement masculines. Cependant, les défenseurs de la déconstruction des stéréotypes de genre cherchent simplement à ouvrir les catégories de genre, car il est inapproprié d’associer systématiquement le masculin au désirable et au populaire, tandis que le féminin serait moins valorisé. Les stéréotypes de genre peuvent conduire à décourager les garçons d’explorer des activités associées au féminin, souvent accompagnés d’insultes à caractère homophobe. Un exercice d’inversion de genre permet de montrer à quel point ce qui nous semble évident et naturel peut être remis en question. Des étudiants ont pu expérimenter cet exercice en imaginant ce qu’ils pourraient faire ou ne plus faire s’ils étaient du sexe opposé à celui qui leur est assigné. Ils ont constaté que les stéréotypes de genre limitaient leurs possibilités et influençaient leurs préférences. Certains élèves ont réalisé les inégalités engendrées par ces idées reçues, mais ne se sont pas encore rendu compte que la dévalorisation du féminin affecte leurs propres choix. En effet, ils entendent régulièrement des remarques telles que certaines activités sont « pour les filles » ou qu’il ne faut pas « pleurer comme une fille ». La philosophe Olivia Gazalé explique dans son livre « Le mythe de la virilité » que l’infamie réside dans le fait d’occuper la position de la femme, considérée comme inférieure, faible ou soumise. Ainsi, il est primordial de remettre en question les stéréotypes de genre et de permettre à chacun de s’épanouir librement sans être limité par des attentes prédéfinies en fonction de son sexe.

La gynophobie (la peur et la dévalorisation des femmes) et l’homophobie sont étroitement liées depuis longtemps. Plus une société méprise les femmes, plus elle persécute les homosexuels, par peur que les garçons deviennent gay. Selon une enquête de la Fondation Kering menée en 2022, un tiers des hommes de moins de 35 ans auraient honte d’avoir un fils homosexuel. Cette peur limite les choix des petits garçons, mais aussi la façon dont ils expriment leurs émotions et leur personnalité. Les frontières entre le féminin et le masculin deviennent progressivement plus floues avec l’âge, mais les enfants sont également influencés par les comportements observés chez leurs pairs. Malgré ces pressions sociales, il est important de permettre aux enfants de s’exprimer librement et de remettre en question les stéréotypes de genre. Dans une classe d’élèves de différentes origines et sexes, des échanges ont lieu pour montrer que les frontières entre les genres ne sont pas aussi rigides qu’on le croit. En rencontrant une classe de troisième, les élèves plus jeunes ont l’occasion de partager ce qu’ils ont appris et de gagner en confiance. Lors des échanges, il apparaît que les stéréotypes de genre ont encore un impact sur les adolescents, qui se sentent souvent restreints dans leurs choix et font face à des jugements de la part des autres en fonction de leur apparence ou de leurs comportements. Les filles mentionnent souvent le jugement lié au maquillage et aux tenues vestimentaires, tandis que les garçons se sentent libres de faire ce qu’ils veulent, avec moins de jugement de la société. Cependant, les filles soulignent qu’elles sont plus exposées aux risques d’agression dans l’espace public, ce qui cause de la peur et limite leur liberté. Ces échanges montrent que les stéréotypes de genre et l’inégalité entre les sexes ont un impact sur la vie quotidienne des jeunes, mais aussi qu’il est important de promouvoir la diversité et l’égalité pour permettre à chacun de s’épanouir pleinement.

Dans cette discussion, les participants abordent plusieurs sujets tels que les agressions sexuelles, les stéréotypes de genre et l’homophobie. Ils soulignent que les femmes sont plus souvent victimes d’agressions sexuelles que les hommes, mais ils précisent que cela ne veut pas dire que tous les hommes sont coupables. Ils discutent également de la possibilité pour les hommes de pleurer en public, en soulignant que cela dépend des circonstances et des raisons qui les poussent à pleurer. Ils abordent ensuite la question de l’homosexualité, notant qu’il est important de ne pas juger les choix des autres et de ne pas les discriminer. Ils soulèvent également le problème des agressions homophobes et du manque de soutien envers les personnes homosexuelles. Enfin, ils mettent en avant la nécessité d’ouvrir le débat sur ces sujets dès le plus jeune âge à l’école pour favoriser une meilleure compréhension et acceptation de la diversité.

Dans cet épisode, l’auteure s’adresse à un psychothérapeute trans, Morgan Lucas, pour mieux comprendre comment aborder la transidentité avec les enfants. Morgan explique qu’il a rapidement réalisé qu’il était différent, mais il n’avait pas les mots pour l’expliquer. Il se souvient d’avoir dit à ses camarades qu’il était un petit garçon et voulait être appelé Jamel. Il se sentait davantage à l’aise avec les garçons et s’imaginait dans un corps masculin. Morgan a fait sa transition vers un homme et estime avoir eu de la chance par rapport aux hommes féminins qui sont souvent moins acceptés. Il exprime le souhait d’avoir eu plus de représentation et d’informations à l’école sur la diversité de genres et orientations sexuelles. Il souligne l’importance d’écouter les enfants et de leur permettre d’explorer leur identité de manière respectueuse. Il rappelle également que la transidentité ne concerne pas nécessairement les hormones ou la chirurgie, mais simplement être soi-même. Le psychiatre Serge Héfès souligne également l’importance d’être à l’écoute des enfants et de les laisser expérimenter. Parler de transidentité avec les enfants ne signifie pas leur parler de traitements médicaux, mais leur permettre de comprendre la diversité humaine.

Il est essentiel d’informer tous les enfants sur les questions de genre afin de lutter contre le harcèlement et la stigmatisation en milieu scolaire. Il est important que l’ouverture d’esprit se fasse dès le plus jeune âge, à l’école, afin que cela devienne normal pour tous les enfants qu’un garçon puisse être féminin et une fille masculine. Cependant, il reste des obstacles à surmonter, notamment le manque de modèles masculins dans les métiers de l’éducation, la division des rôles de genre dans les couples hétérosexuels et la nécessité de former les équipes éducatives à de nouvelles pratiques. Il est également proposé des idées simples à mettre en place à l’école pour promouvoir l’égalité des genres, comme mélanger les espaces de jeu, proposer des jeux peu genrés, favoriser la mixité en sport, interroger alternativement les filles et les garçons en classe, encourager les garçons à prendre soin de leur environnement, déconstruire les stéréotypes de genre dans les manuels, et éviter de questionner les enfants sur leurs relations amoureuses. Malgré les avancées, l’éducation à la sexualité reste un sujet controversé et peut être remis en question par des courants réactionnaires. Cependant, il reste de l’espoir pour que la France continue à promouvoir une éducation inclusive et respectueuse de tous les genres.

Ce documentaire souligne l’importance d’éduquer les adultes, non seulement les enseignants mais aussi les parents, sur les questions de sexualité et de genre. Il met en avant la nécessité de fournir des moyens pour mener à bien cette révolution éducative, qui ne peut se faire sans une volonté politique. L’éducation à la sexualité permettrait notamment aux enfants d’explorer leur identité sans crainte de rejet ou de violence, et de remettre en question les normes sociales et les discriminations. L’objectif est d’aider les élèves à se sentir écoutés, considérés et protégés, et de les accompagner dans la compréhension complexe du monde et dans l’amour de soi et des autres. Le documentaire conclut en soulignant l’importance de créer des souvenirs positifs pour les élèves, où ils se sentent respectés et écoutés tout au long de leur parcours scolaire.

Je trouve énervant d’être une mère car je suis toujours celle qui s’occupe des enfants, qui fait la cuisine, qui fait le ménage et qui fait tout pour que la maison soit propre, au détriment de ma propre lecture du journal.