[Hors-série] C’est quoi l’amour, maîtresse ? | 3/5 Épisode 3. Mon corps, c’est mon corps

La manière approfondie et sensible l’éducation en se concentrant particulièrement

sur la compréhension et le respect chez les enfants. l’importance d’enseigner

aux enfants à reconnaître et à exprimer leurs sentiments et limites en matière de contact physique.

Le texte met en lumière les défis liés à l’enseignement de ces sujets,

soulignant la nécessité d’une communication claire et d’un soutien

éducatif adéquat pour aider les enfants à naviguer dans ces questions complexes.

 

Binjodio, un artiste, aborde le thème du consentement dans sa chanson. Il explique que le consentement consiste à être d’accord avec quelque chose. Il utilise l’exemple de demander à Alexis de lui prêter sa gomme, et si Alexis ne consent pas, il ne prêtera pas sa gomme. Il souligne l’importance de respecter les limites physiques et de consentement, notamment chez les enfants qui sont souvent touchés sans qu’on leur demande leur avis. Il partage son expérience avec sa fille qui est souvent embrassée ou portée par d’autres sans son consentement. Il mentionne l’essayiste Stevid Jackson qui souligne que les enfants reçoivent beaucoup plus de contacts physiques non sollicités que l’inverse, ce qui reflète leur faible statut social. Il admet qu’il lui arrive parfois de faire des câlins et des bisous à sa fille sans lui demander, mais il essaie de respecter son refus lorsque celui-ci est exprimé. Il insiste sur l’importance d’écouter les enfants et de respecter leur consentement. Il conclut en mentionnant un documentaire intitulé « Mon corps c’est mon corps » qui encourage les enfants à être à l’écoute de leurs émotions et des émotions des autres pour prévenir les violences sexuelles. Il fait un exercice avec les enfants pour leur montrer que leur corps leur dit ce qu’il ressent lorsqu’il est touché, que ce soit agréable ou désagréable, et qu’il est important de respecter leurs limites et leur consentement. Il souligne que cela doit être enseigné dès le plus jeune âge pour mettre les émotions au cœur des relations.

Un enfant fait des grimaces avec son visage et son corps exprime des sentiments et réactions. L’éducation joue un rôle dans la manière dont on perçoit notre propre corps. Il est important d’apprendre aux enfants que leur corps leur appartient et qu’ils ont le droit de dire non à un contact physique qui les met mal à l’aise. Il est essentiel d’écouter et de croire les enfants lorsqu’ils expriment des inconforts ou des violences sexuelles. Les enfants ont le droit de décider qui peut toucher leurs parties intimes. Le rôle d’un adulte référent est d’écouter et soutenir les enfants, et de signaler les situations graves. Il est important d’apprendre aux enfants à écouter leur corps et à exprimer leurs limites.

Andrea Bescon, danseuse, comédienne et réalisatrice du film « Les Chatouilles », parle de son combat contre les violences faites aux enfants. En tant qu’enfant victime d’un prédateur sexuel, elle exprime son désaccord avec les méthodes éducatives centrées sur l’obéissance et affirme que les enfants doivent être écoutés et respectés. Elle souligne le lien entre l’éducation et les violences qu’ils peuvent subir. Selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences faites aux enfants, un adulte sur dix a été victime d’agression sexuelle ou de viol pendant son enfance. Elle encourage les professionnels de l’éducation à être formés pour prévenir, repérer et soutenir la parole des enfants. La discussion sur l’éducation sexuelle et affective est également importante pour prévenir ces violences. My, victime d’inceste de la part de son grand-père, partage son expérience et souligne l’importance d’informer les enfants sur les agressions sexuelles commises par des proches. Myan Chapiron, qui a composé la musique du documentaire, partage également son expérience d’agression sexuelle et souligne l’importance de parler de l’inceste aux enfants de manière directe. Elle a écrit un livre pour enfants, « Le loup », pour aborder le sujet de l’inceste sans détours.

Myan intervient dans les écoles pour présenter son livre sur la protection des enfants. Elle raconte une histoire à Miet, un enfant qui vit avec un loup dans sa famille. Le loup est en réalité une personne qui l’agresse, mais il est gentil en apparence. Miet finit par trouver de l’aide à l’école pour comprendre que les caresses du loup sont interdites et s’appellent de l’inceste. Les adultes doivent être punis s’ils font du mal aux enfants, mais il est important de trouver un adulte de confiance pour en parler. Miet a parlé de ce qu’il lui est arrivé à l’âge de 13 ans, mais sa maman n’a rien fait car elle était choquée. Les adultes peuvent se tromper dans leur réaction, il faut donc chercher de l’aide auprès d’un autre adulte. Les enfants demandent si les agresseurs sont punis, mais Myan explique que très peu de plaintes aboutissent à des sanctions. Il est donc important de faire attention à ce que l’on dit, mais aussi de rappeler aux enfants que les agresseurs sont responsables de leurs actes et doivent être punis.

Dans cette conversation, il est souligné que même les enfants peuvent être des agresseurs sexuels et que toucher les parties intimes d’un autre enfant est considéré comme une agression et est interdit. Il est également mentionné que même si un enfant agressé ne peut pas parler, il est important de lui dire que ce qu’il vit n’est pas normal, que ce n’est pas de sa faute et que l’agresseur est responsable. Cela peut aider l’enfant à se sentir soutenu et compris. Cependant, il est noté que libérer la parole n’est que la première étape et que des mesures politiques concrètes sont nécessaires pour protéger les enfants victimes de violences. Il est rappelé qu’il est de notre devoir d’aider les enfants à sortir de ces situations et de signaler tout cas de violence sexuelle. Enfin, il est mentionné qu’il y a des conséquences et des risques pour ceux qui aident les enfants victimes et que ces mères, soupçonnées de manipuler leurs enfants, doivent être soutenues plutôt que condamnées.