la vie est dure c’est la réplique préféré de mon père
seulement sans difficulté aucune joie a en tiré
la fierté même proviens de notre grande réussite
le débat Homme Femme n’a d’intéret que de faire couler de l’encre
quand la misogynie c’est simplement la pire forme de racisme
la vie est la même pour tous et la vie n’est pas un châtiments
pour celui qui comprends que le courage peu osciller
et que ce n’est pas une raison pour ce découragé
peu importe la force d’un homme
c’est la femme qui detiens le plus grand pouvoir
le pouvoir de donner la vie.
[Musique]
merci pour cette introduction
quelle merveilleux il m’a donné d’un
carnet ce soir
un homme blanc d’un milieu aisé qui
s’apprête à défendre une thèse que l’on
pourrait reformuler en ces termes les
femmes en font un peu trop à mon goût
j’aimerais bien les voir dans les mines
de coltan
je me présente donc Edgar duc précurseur
des idées progressistes de la nouvelle
génération
je vous annonce que je publierai
prochainement un ouvrage intitulé
l’homosexualité mythe ou réalité
de quoi occuper l’esprit de quelques
platistes
je vais donc adopter une démarche ce
soir qui ne se veut ni social ni
politique ni religieuse ni engageante
d’une quelconque manière que ce soit si
bien qu’elle en devient finalement très
politique
aussi
[Musique]
aussi je démarrais mon argumentaire par
une petite histoire qui prend des
valeurs de rationalité
de naïveté intellectuelle et de
bienveillance
nous nous retrouvons sur un marché de
Paris
terre de la mixité Omra grâce à Madame
un samedi matin à l’heure où blanchit la
cohue
l’air
portant encore la trace des super
profits total et vivifiant et
l’effervescence et de mise
on entend de tout part la causerie
franche et tonitruante
qui accompagne habituellement le
marchandage
les étals sont prospères les yeux se
baladent sur la vaste pleine luisante de
fruits et légumes alourdis par l’enduit
pesticides seul arme à disposition des
agriculteurs pour lutter contre les
parasites extérieures introduit par le
libre-échange
mais alors que les incontinents se
saisissent des fruits expatriés
colonialisme rémanent pardon le Martel
man d’une paire de talons interpelle
soudain l’assemblée
les yeux viennent en à un se poser sur
la silhouette féminine telle des
moustiques sur un diabétique
ses jambes fines puissantes et poilues
se déroulaient avec agilité rappelant
les plus belles para nuptiales de
Mohamed Ali
son poitraille épais charnu et poilu
servait de caisse de résonance à sa voix
de cocker
ses épaules larges striées et poilus
avait dû être ajouté par la mairie sur
le livret de famille
son cou serré veineux et poilu montrait
une protubérance marquée sa pointure 48
lui permettait de sonder avec une
précision pédiatrique l’environnement
devant elle
entre ses jambes un mouvement de
balancier le dernier indice que je vous
donnerai sur le véritable genre de cet
individu
l’excitation du à la volupté de ce corps
caverneux se fait entendre
un premier sifflement retentit si
primitif que les moineaux lui répondent
ouvrant la voie pour un autre et un
dernier vient confirmer l’avènement d’un
consensus masculin
alors dans un excès de confiance propre
aux élites certains poètes du dimanche
laissèrent s’échapper quelques vers
solitaires dont voici le nectar
ça c’est un cépage qui a de la cuisse
elle a été vieilli en fût de charme tu
ferais rougir un poivron même les radis
sont moins craquants pour une truite
comme ça je suis prêt à lancer mon
hameçon une huître d’un tel calibre elle
doit être bien baveuse
tu serais pas un fromage parce que
j’aimerais affiner dans ma cave
succession de fulgurances littéraire qui
aurait probablement conquis le cœur
d’artichaut de Maïté
mais la femme poursuit sa route
imperturbable son fonçant plus
profondément dans la jungle urbaine
l’atmosphère s’obscurcit
les mains se font baladeuses les étals
deviennent des étables les talons des
sabots les étalons des et les
sourires des uns deviennent les soupirs
des autres
devenu le garde-manger d’un parc
animalier la femme se retrouve
confrontée au travers de porc
dégageant l’odeur âcre du Poivre d’Arvor
mais alors certains en ce moment même se
disent peut-être cher binoclard
n’aurais-tu pas perdu de vue ton sujet
je pense que les esprits les plus vifs
auront saisi où je vais en venir
n’être femme c’est pas de bol
mais devenir femme c’est quand même pas
très malin
je veux dire
[Applaudissements]
il y en a qui ont quand même bossé pour
que l’homme se sente à l’aise en société
il y en a même qui ont versé de l’or
fluide pour ça
parce que retourner sa veste il est
brillante ça peut faire gagner quelques
places au JO mais le revers de la
médaille est salé
car oui en dépit de toute la mauvaise
foi qui peut m’habiter il m’est
difficile d’occulter le fait que
certaines femmes peuvent ne pas se
sentir à l’aise avec leur genre
ne sont parvenus des bruits de couloirs
selon lesquels les femmes saigne
mensuellement
il faut désinfecter les plaies sinon ça
se rouvre
alors
concernant les histoires de
discrimination moi personnellement je
vois ça avec beaucoup de recul
et je m’efforce de positiver je positive
en disant que finalement tous ces écarts
de salaire finissent dans mon compte
donc c’est un mal pour un bien
non naturellement je ne peux que
reconnaître que la condition féminine se
révèle parfois être un fardeau je vous
redirige d’ailleurs vers ma collègue
Adèle pour de plus en plus
d’informations
mais il y a une différence entre le
châtiment et le pire des châtiments pire
étant un mot clé
car là où les femmes mènent un combat on
ne peut plus légitime et je les soutiens
à gorge déployées
il me paraît néanmoins plus causer
d’affirmer que leurs conditions est la
plus précaire ce serait passé sous
silence bien des déboires commencez par
tous les nouveaux-nés qui ont débordé de
zèle dans la fabrication de vos souliers
pour ne pas dire qu’il se tue à la tâche
en ce moment même dans ce monde
il y a les femmes qui se démènent pour
leurs enfants et les enfants qui se
battent pour devenir femme
il y a les femmes qui voudraient être
écoutées ceux dont la parole a été
confisquée il y a les femmes assignées
au foyer il y a ceux que le foyer
il y a les femmes qui n’osent pas sortir
la nuit et les malchance qui seule la
nuit sourire il a les femmes qui
subissent
leur religion les minorités religieuses
pour chasser sans raison il y a les
mineurs indiennes Marie de force et les
mineurs du Congo qui puissent chaque
jour un peu plus leurs forces
il y a les femmes qui se soulèvent
contre le système et les peuples que le
système a enseveli il y a les femmes
afghane opprimées et les nations qui
comptent les morts chaque jour il y a
les femmes qui ont monsieur carbone 16
pour les défendre et il a les oublier
ils ne seront jamais défendus par
personne
des femmes dans l’ombre il y en a plus
d’une
plastique sculpté par une société qui ne
rejoint les Amazones qu’au plus dans une
logique de consumérisme
mais non n’être femme n’est pas le pire
des châtiments en vérité n’être femme
n’est pas un châtiment
car dans son essence la plus primitive
il n’est rien que la femme est un envier
à l’homme certes la femme est plus
faible plus fragile fantasque fainéante
fallacieuse et la liste longue
mais c’est là c’est parce que la même
que la femme exerce la plus grande des
fascinations
pour contempler sa force immaculée il
n’est nul besoin de se fabriquer un
décor et masculin
et c’est dans son fort intérieur que
l’homme est acculé je vous passe toute
la partie sur les on va se
passer ce soir elle nous concerne pas
oui
la femme seule détient les clés de
l’amour elle en est la gardienne
et la défend nettement mieux qu’une cage
de foot
[Applaudissements]
quel homme a déjà goûté au lit un cul
une mère à ses enfants quel homme reçoit
la moindre compassion c’est qu’on génère
quel homme peut réchauffer un cœur par
sa simple présence tel homme peut se
targuer d’être aussi séduisant que la
plus ordinaire des passantes
à quelle forteresse d’amour que la femme
est dans la quête du Graal même les plus
pro chevaliers des failles car peu
importe la taille de leurs lames elle
s’émouvre elle a vu de leur dame
alors je ne vous ferai pas ce soir le
résultat de mes échecs amoureux bien que
dans ce domaine mais fait d’armes me
vaudrait une siège à la table ronde
non ce soir puisqu’il m’en est donné
l’occasion je veux faire un serment
le serment d’être à toutes les femmes le
plus fidèle des amants
[Applaudissements]
en premier lieu comme a dit je pense à
ma mère
à laquelle je jure d’être toujours
présent celle qui m’a tout donné qui
continue chaque instant celle vers
laquelle je reviens inlassablement celle
dont j’aimerais prolonger les teintes à
jamais si seulement puis mes amis celles
qui rayonnent en tout temps celle qui
redonne le sourire sans même esquisser
un mouvement celle dont je recueille
chaque mot chaque pensée avidement et
dans la douceur est une dette que je
rembourserai éternellement
et enfin il y a toutes les inconnus à
qui je pourrais donner tant dans le
regard dans en livre dès le premier
instant que je contemple agar en
balbutie et que je souviens suivrai au
bout du monde si l’une d’elles y attend
et s’il venait à une femme la curieuse
idée de me trouver attirant je la
délesterai sans faute de tous ces
châtiments merci à tous
[Applaudissements]
et mesdames et messieurs
[Musique]