L’hyper pouvoir de l’amour

les scientifiques sont formelle

la qualité de nos vies dépend

d’un facteur clé l’amour

entre les neurones miroir

et le nerf vague 

voici une petite explication 

qui va ensoleillé vos vies 

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Traducteur: Mohand Habchi
Relecteur: eric vautier

Cette nécessité d’aller vers les autres
part d’un point très simple :

les êtres humains fabriquent
une progéniture hyper-vulnérable,

et du coup, pour s’en occuper, à
plusieurs, avouez que c’est plus pratique.

Alors nous nous regroupons.

D’abord à deux pour les fabriquer,

mais ensuite à plusieurs,
ils auront plus de chances de survivre.

Du coup, nous disposons de trois
mécaniques naturelles embarquées

que nous pouvons activer sur commande.

La première, c’est l’ocytocine.

L’ocytocine, c’est
l’hormone de l’attachement

que l’on appelle aussi l’hormone du câlin.

Nous secrétons de l’ocytocine
qui est un neuropeptide

qui agit à la fois sur le cerveau et sur
le corps lorsque nous faisons l’amour,

au moment de l’accouchement
ou lors de l’allaitement.

Mais pas seulement, puisque
nous en sécrétons également

dans des interactions sociales
extrêmement courantes.

Quand je parle à mon voisin,
quand je joue avec un enfant,

quand je tracte commercialement,

c’est ce qui va permettre à la coopération
et la création d’être réciproques.

Aussi, lorsque nous
sécrétons de l’ocytocine,

nous sommes beaucoup plus sensibles
aux regards et aux sourires

que nous voyons en face de nous.

Et puis si nous sommes
dans une pièce bruyante,

mais que les mots « s’embrasser »
ou « amour » sont prononcés,

eh bien, figurez-vous, que
nous les entendons mieux.

Alors vous allez me dire :
« Où est-ce que cela s’achète ? »

Il en existe en effet une version
en spray, synthétique,

mais elle n’est pas à vendre,
on ne s’en sert que dans les laboratoires

pour essayer de comprendre
justement comment ça marche.

Et puis, de toute façon,
nous n’en aurions pas besoin,

puisque les meilleurs diffuseurs
d’ocytocine, c’est nous-mêmes.

À chaque fois que nous commettons
quelque chose de bienveillant,

notre taux d’ocytocine augmente,

mais celui de la personne qui est
en face de nous augmente aussi.

À chaque fois que nous éprouvons
pour quelqu’un de la sympathie,

eh bien, nous créons ce cercle

qui finalement, va constituer la tribu qui
va nous permettre de protéger nos petits.

Vous savez quoi ? En fait
c’est très utile d’être gentil.

La deuxième mécanique,
c’est l’effet miroir.

Alors nous sommes extraordinairement
sensibles à la façon dont on nous regarde.

C’est-à-dire que si on nous regarde
comme quelqu’un de formidable,

nous allons devenir
quelqu’un de formidable.

Si on nous regarde comme
quelqu’un de minable,

nous allons devenir quelqu’un de minable.

C’est une expérience qui a lieu
dans une salle de classe.

Il y a des chercheurs qui arrivent,
qui vont voir la maîtresse,

et qui disent : « Nous avons mis au point

un questionnaire qui permet
d’évaluer les élèves à haut potentiel.

Est-ce que vous acceptez
que vos élèves y répondent ? »

La maîtresse dit : « D’accord. »

Les enfants répondent à un questionnaire,

ils ne savent absolument pas
ce qu’ils sont en train de faire.

Les chercheurs ramassent les copies,
remercient les enfants,

remercient la maîtresse,
quittent la pièce,

trouvent la première corbeille à papier

et jettent absolument
tous les questionnaires.

Ils reviennent trois semaines plus tard :

« Madame, nous avons dans votre classe
identifié des élèves à haut potentiel.

Est-ce que vous voulez
savoir qui ils sont ? »

La maîtresse dit : « Oui, je veux bien. »

Les enfants ne savent
toujours absolument rien.

Et là ils regardent, et au pif,
ils choisissent trois bouilles.

« Celle-là, celle-là et celui-là. »

Ces enfants-là, cette année-là ont
progressé de façon significative

par rapport à leurs camarades et, par la
suite, ont fait des études plus longues.

Pourquoi ?

Parce que, pendant un an,
quelqu’un les a regardés en se disant :

« Toi, mon coco, tu es à haut potentiel. »

Et alors, on s’intéresse aussi
aux gens qui s’aiment longtemps.

Alors ce ne sont pas les gens
qui se supportent longtemps.

Et de quoi s’est-on aperçu ?

Eh bien, figurez-vous que ce sont des gens

qui, lorsqu’ils se sont rencontrés,
s’admiraient profondément,

et qu’à force de vivre ensemble,

nous devenons la personne
que l’autre voit en nous.

Et quand quelqu’un voit en nous quelqu’un
de plus grand que nous ne sommes,

eh bien, c’est extrêmement fidélisant.

La troisième mécanique…

Ah oui, alors attendez, avant de
vous dire ça, en fait, je vous entends.

Vous êtes en train de vous dire :
« En fait, tout s’explique !

C’est-à-dire qu’on ne m’a pas regardé
à la hauteur de qui je suis. »

C’est possible, sauf que je vais
vous retourner la question :

et vous, qui regardez-vous
et comment les regardez-vous ?

Parce que ça compte prodigieusement.

Nous parlons d’amour.

Vous savez, s’aimer longtemps
n’est pas la seule façon de s’aimer.

Je vais maintenant vous parler
de la troisième mécanique

qui est celle du nerf vague.

Il y a une rockstar des émotions positives
qui s’appelle Barbara Fredrickson.

Barbara Fredrickson a requalifié l’amour.

C’est-à-dire qu’elle nous dit que l’amour
n’est pas une émotion stable

qui dure des mois et des années.

Mais l’amour est une sensation passagère
que nous pouvons renouveler à l’infini.

En fait, lorsque nous sommes dans
une conversation avec quelqu’un

ou avec de nombreuses personnes,

il se passe un phénomène tout à fait
naturel de résonance positive.

C’est-à-dire que nous
allons nous synchroniser.

Peut-être notre position sera la même,
peut-être notre respiration sera la même,

le débit de notre voix sera le même.

Il n’y a pas quelqu’un qui
parlera plus fort que l’autre.

Et à chaque fois qu’un tel
moment se produit,

nous tonifions un nerf qui relie
le cerveau au reste du corps.

Il s’agit du nerf vague que
les chercheurs adorent

parce que, si on mesure
la tonicité de votre nerf vague,

du mien aussi, je vous rassure,

eh bien, on est capable de vous dire
à quel âge vous allez mourir de quoi.

Ça ne se fait pas au labo
du coin, je vous rassure.

Donc de nouveau, à chaque fois
que nous vivons un de ces instants…

Alors une fois de plus,
ça peut être avec mon chéri,

mais ça peut être avec mon voisin
auquel je parle dans la rue,

ou ça peut être un commerçant dans un
moment parfaitement ordinaire de la vie.

À chaque fois que se produit
cet instant de résonance,

comme celui que nous vivons ici,
eh bien, nous tonifions ce nerf vague,

nous prolongeons notre durée
de vie et notre état de santé.

Il y a comme ça, pensez-y comme
ces instants absolument quotidiens.

Rien de ça n’est extraordinaire.

Je vous raconte une dernière histoire.

En 1938, à l’université de Harvard

a été lancée la plus longue étude
longitudinale sur le bonheur.

On a décidé de suivre ad vitam,
c’est-à-dire jusqu’à leur mort

une promotion entière de l’université.

Ce sont des gens qui ont accepté de
répondre chaque année à un questionnaire

pour dire non seulement quelles sont
leurs circonstances de vie cette année-là,

mais comment ils se sentent.

Au bout de trente ans,
le chercheur prend sa retraite.

Alors on va le voir, on lui dit :

« Vous suivez ces gens quand même
depuis trente ans maintenant.

Vous avez peut-être identifié des choses
qui nous permettent de savoir

comment on est plus heureux. Il y a
quelque chose que vous avez remarqué ? »

Le chercheur dit : « Oui,
absolument, il y a des choses. »

« Ah bon ! Mais il y en a beaucoup ? »
« Pas tant que ça.

Vous savez, je sais tout de ces gens.

Je sais où ils vivent,
je sais ce qu’ils font,

je sais comment ils s’entendaient
avec leur maman quand ils étaient petits.

Je sais s’ils sont divorcés,
je sais s’ils sont malades.

Je sais absolument tout.

Et vous savez ce qui fait la différence ?
– car il y a un seul facteur –

C’est l’amour. »

Et ce qu’il entend par l’amour,

ce ne sont pas que les relations
romantiques ou familiales,

mais c’est l’attention que nous portons
à la qualité de nos relations.

Parce que vous savez, à la fin du voyage,

lorsque nous nous retournerons pour voir
comment a été la vie qui a été la nôtre,

eh bien, la seule chose
qui restera, c’est ça :

Est-ce que nous avons
entretenu ces relations ?

Est-ce que nous avons réparé
celles qui méritaient de l’être ?

Est-ce que nous en avons initié,
est-ce que nous y avons veillé ?

L’amour est un hyper-pouvoir,

mais ça n’est un hyper-pouvoir
que si on accepte l’idée

que ce sont les autres
qui fertilisent notre vie.

Merci.

(Applaudissements)

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