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Choix inconscient du partenaire :
- Les personnes dépendantes affectives ont tendance à choisir des partenaires indisponibles émotionnellement, ce qui reflète leur propre anxiété. Le profil anxieux est celui qui attend constamment des réponses, tandis que le profil évitant fuit les relations pour éviter de ressentir des émotions inconfortables.
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Blessures partagées : rejet et abandon :
- Les deux profils, anxieux et évitant, partagent une blessure commune : la peur d’être rejeté ou abandonné. Cette blessure crée un vide émotionnel insupportable que chacun tente de combler différemment.
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Stratégies d’anesthésie émotionnelle :
- Le profil anxieux comble son vide en recherchant constamment l’attention et la validation de l’autre, tandis que l’évitant anesthésie sa douleur en se concentrant sur des activités extérieures (travail excessif, sorties, etc.) pour éviter de s’attacher émotionnellement.
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Cycle toxique de la dépendance :
- Ce cycle se renforce car l’anxieux devient « attachant mais chiant », en demandant toujours plus de réassurance, tandis que l’évitant fuit encore plus, se sentant étouffé. Ce déséquilibre aggrave la relation.
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Chemin vers l’équilibre relationnel :
- L’objectif est de réapprendre à chacun à revenir vers soi-même et à soigner ses blessures d’abandon. En travaillant ensemble, les deux partenaires peuvent créer une relation équilibrée, basée sur l’interdépendance saine plutôt que sur la dépendance excessive.
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Définition de la dépendance amoureuse :
La dépendance amoureuse se caractérise par un besoin impérieux de l’autre pour se sentir exister, être aimé et combler un vide intérieur. Cela inclut des attentes irréalistes, une soumission ou une domination dans la relation, et une impossibilité de vivre sans l’autre. -
Origines dans l’enfance :
Les causes de la dépendance remontent souvent à l’enfance, notamment en cas de carences affectives, d’absence de figures parentales stables ou d’expériences de surinvestissement parental. -
Étapes naturelles dans une relation :
La dépendance est normale au début d’une relation, marquée par la fusion et la passion. Cependant, elle devient problématique lorsqu’elle empêche le développement personnel et la croissance mutuelle des partenaires. -
La contre-dépendance :
Une étape naturelle après la fusion consiste à se différencier de l’autre. Cette phase peut engendrer des conflits si les deux partenaires ne parviennent pas à respecter les besoins d’autonomie de chacun. -
Les schémas destructeurs :
Certaines relations de dépendance évoluent vers des schémas toxiques, tels que la manipulation, la domination, ou l’acceptation de la maltraitance par peur de perdre l’autre. -
La passion comme illusion :
La passion peut créer une illusion d’amour véritable, comblant temporairement des vides émotionnels. Mais elle peut également entraîner des désillusions, des conflits, et une spirale de dépendance affective. -
Les violences psychologiques et perverses :
La dépendance amoureuse peut inclure des relations marquées par des violences subtiles ou ouvertes, où un partenaire utilise l’autre pour ses propres besoins, au détriment de son bien-être. -
Chemins de guérison :
Hélène Roubeix propose plusieurs étapes pour sortir de la dépendance, notamment : reconnaître les blessures du passé, construire une relation avec soi-même, apprendre à s’aimer, et développer son autonomie affective. -
L’interdépendance comme objectif :
L’objectif final est de remplacer la dépendance par une interdépendance saine, où chacun est capable d’exister par lui-même tout en construisant une relation mature et équilibrée. -
Apports des neurosciences :
Le livre explore également les mécanismes biologiques de la dépendance, notamment l’impact des neurotransmetteurs comme la dopamine et l’ocytocine, et propose des approches complémentaires comme la micronutrition et la phytothérapie pour aider au processus de guérison.
1. Mécanismes biologiques de la dépendance :
L’amour et la dépendance amoureuse impliquent une interaction complexe entre hormones et neurotransmetteurs qui influencent nos émotions, comportements, et sentiments :
- La dopamine : Hormone clé de la récompense et du plaisir, elle est associée à l’état d’euphorie ressenti lors des débuts amoureux. Plus la dopamine est activée (par la présence ou l’affection de l’autre), plus le cerveau recherche cette sensation, ce qui peut conduire à une addiction.
- L’ocytocine et la vasopressine : Hormones de l’attachement, elles renforcent le lien affectif et la confiance entre partenaires. L’ocytocine, surnommée « hormone du câlin », est particulièrement active lors des rapports sexuels ou des moments d’intimité, favorisant la fidélité et le sentiment d’appartenance.
- Les endorphines : Libérées lors des moments de plaisir ou de bien-être, elles procurent un effet calmant, comparable à celui des analgésiques naturels.
2. Phases neurobiologiques de l’amour :
L’auteur distingue plusieurs étapes biologiques dans une relation :
- L’attirance initiale : Forte libération de dopamine et d’adrénaline, créant un état d’excitation et de dépendance au partenaire.
- L’attachement : Stabilisation du lien à travers l’ocytocine et la vasopressine, renforçant l’envie de construire une relation durable.
- Le sevrage et l’ennui : Avec le temps, une diminution de ces hormones peut provoquer un sentiment de vide ou de désintérêt, rendant les ruptures ou les phases de crise difficiles à traverser.
3. Les impacts des déséquilibres chimiques :
Quand les hormones et neurotransmetteurs ne sont pas équilibrés, ils peuvent amplifier les comportements de dépendance. Par exemple :
- Une surproduction de dopamine peut entraîner des comportements obsessionnels.
- Un déficit d’ocytocine peut nuire à la capacité de s’attacher de manière saine.
4. Approches complémentaires proposées :
Hélène Roubeix suggère des moyens pour rééquilibrer ces mécanismes neurobiologiques, en complément d’un travail thérapeutique :
- Micronutrition :
- Une alimentation équilibrée pour soutenir la production des neurotransmetteurs. Par exemple, consommer des aliments riches en tryptophane (précurseur de la sérotonine, comme les noix, la volaille et le chocolat noir) et en acides gras oméga-3 (pour la santé cérébrale).
- Prendre des compléments alimentaires si des carences sont détectées (magnésium, zinc, vitamines du groupe B, etc.).
- Phytothérapie :
- Utilisation de plantes pour calmer les tensions émotionnelles et soutenir l’équilibre hormonal. Des exemples incluent :
- Millepertuis : Pour apaiser l’anxiété et améliorer l’humeur.
- Rhodiola : Pour réduire le stress et stimuler les fonctions cognitives.
- Utilisation de plantes pour calmer les tensions émotionnelles et soutenir l’équilibre hormonal. Des exemples incluent :
- Probiotiques et santé intestinale :
- Mettre en avant la connexion entre le microbiote intestinal et les fonctions cérébrales pour réguler les émotions et améliorer le bien-être général.
- Activité physique et relaxation :
- Favoriser la libération naturelle d’endorphines par le sport ou des pratiques comme le yoga, la méditation, ou des exercices de respiration.